Replonger dans tous ces articles qui sentent la poussière, alors que ça ne fait que deux/trois mois qu'ils ont été écrits, me fait du mal.
J'ai franchi le pas.
Je ne suis plus avec celui qui faisait battre mon coeur, il y a quelques mois. Je ne suis plus avec celui qui me faisait frissonner en me caressant la nuque. Je ne suis plus. Je crois que ça suffit. On a l'impression de gérer les choses, mais en réalité, tout part vite et loin, le temps passe et un fossé se creuse entre ce que je voulais vraiment, ce que je pensais vouloir, ce qu'on voulait devenir, ce qu'on est devenu finalement.
J'ai voulu combler le vide insupportable, et finalement je n'ai fait que l'aggraver.
Cette classe qui m'angoissait au début de l'année n'est en réalité qu'une infime partie de ma vie. J'occulte tous ces moments passés dans une salle de classe trop étroite et aux fenêtres trop sales pour voir ne serait-ce qu'un bout de paysage. Je tire le meilleur des cours que j'ai choisi. Le reste...
J'ai rencontré quelques personnes qui sortent du lot, qui tiennent parfois la main quand ça va pas, qui comprennent beaucoup de choses mais qui ont l'intelligence de ne pas en parler. Qui apportent un peu de fraîcheur dans ces relations qui s'étiolent depuis trop longtemps.
Les craintes que j'avais ce sont confirmées. Je ne vais pas m'attarder sur ce sujet, si ça s'est passé comme ça, c'est qu'il le fallait.
La vie en général ressemble de plus en plus à des montagnes russes. Je n'ai aucune idée de ce que sera mon avenir... Ca fait rire les gens de conclure qu'avec un Bac L en poche, on va tout droit sous les ponts. Moi je ne comprends pas. Le Monde, le fric, la politique, la Science, la technologie, la faim, l'Effet de Serre. J'y comprends pas grand chose, j'ai juste un peu peur.